Reconnaissez-vous ce sentiment ? À la fin d’une journée de travail chargée, vous réalisez que vous étiez débordé tout le temps, mais que vous n’avez pratiquement rien accompli de significatif. Vous avez peut-être beaucoup discuté en équipe, vous avez traité une quantité impressionnante d’e-mails et vous avez participé avec enthousiasme à différentes réunions. Malgré tous vos efforts, la masse de travail du soir est toujours aussi importante que celle du matin.
Le responsable de ce drame professionnel est la journée de travail réactive. Il semble que nous soyons devenus notre propre employé de bureau. Grâce à Teams, Outlook et Whatsapp, nous sommes en permanence en mode réaction. Grâce à la connexion avec le monde extérieur, nous ne sommes plus esclaves de notre propre agenda (hourra !), mais de celui de nos collègues (pas hourra !).
« Never check your email in the morning (Ne consultez jamais vos e-mails le matin) », tel est le titre accrocheur du livre de Julie Morgenstein paru en 2005. Dix-sept ans plus tard, ce conseil reste valable. Quiconque a le courage de se concentrer sur ses tâches principales pendant seulement 30 minutes le matin, avant de lire quoi que ce soit de numérique, commencera sa journée de manière proactive. Le matin est le meilleur moment pour cocher immédiatement plusieurs tâches cruciales de votre liste de choses à faire. Ensuite, pour le reste de la journée, vous restez en mode proactif parce que ce « Smart Start (Démarrage Intelligent) » vous rappelle où se trouvent réellement vos priorités, ce qui vous donne ce bon sentiment à la fin de la journée.
Pourvu que le livre soit révisé un de ces jours. Le titre, à mon avis, devra être un peu modifié : « Ne consultez jamais vos e-mails, Whatsapp, chat, canaux Teams, flux d’activités Teams, sms, Messenger et tout autre outil de communication numérique le matin ». L’éditeur désapprouvera probablement ce titre pour sa longueur excessive. Mais pourquoi un conseil jugé moins « séduisant » aurait-il moins de valeur ?